Alice du fromage

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Billets qui ont 'O'Hara, Scarlett' comme nom propre.

samedi 25 octobre 2014

Enquête

Les questions sont ici.

1/ J'attends d'elle qu'elle me fournisse de jolies choses. Je la précède un peu, souvent : j'ai dans mes armoires des objets "mainstream" aujourd'hui qui étaient audacieux quand je les ai achetés, comme des talons très hauts ou des bottes montant au-dessus du genou (2001).
La mode est jolie depuis quelques années, fleurs et dentelles; malheureusement elle ne peut s'empêcher de mettre du mauvais goût (paillettes et clinquant et vernis bleu) dans cette joliesse, comme si elle avait peur de l'élégance.
Voilà : j'attends de la mode qu'elle soit élégante, et elle ne l'est pas toujours (je prédis un retour aux lignes des années 50, j'ai quelques robes ainsi, les passants dans la rue aiment beaucoup).
Ou alors amusante, en clin d'œil. J'attends qu'elle rappelle des souvenirs tout en faisant attendre l'été.
Finalement je compte beaucoup sur la mode (quand elle vous laisse tomber, qu'elle est moche à pleurer, vous ne trouvez plus rien en magasin.)
Je suis émerveillée par l'évolution des matières, la soie et le lin devenus grand public, les jeans qui ne rétrécissent plus,...
La mode masculine est un refuge quand la féminine délire trop, ses lignes et ses matières restent toujours sobres.
Mon idéal, c'est Swann («je ne trouve pas mes chapeaux, je les garde!») et Odette sortant au Bois (l'intérieur du poignet ou du col de son chemisier, je ne sais plus, une couleur mauve ou violette, l'élégance de ce qui n'est pas destiné à être vu mais ressenti. Il faut croire au rayonnement des objets inanimés (avez-vous une… etc))
Bref, j'aime bien la mode, pas pour la suivre, mais pour la surveiller et en profiter.

2/ Rarement. J'aime surtout les voir changer sous l'effet du vent. Je me rappelle nettement du jour où j'ai compris qu'ils bougeaient.

3/ Non, certainement pas. Si ce n'est pas du charlatanisme, c'est terrifiant.

4/ Oui, très facilement. Trop. Cela s'était arrangé après la naissance des enfants (modifications hormonales?), cela revient maintenant (ménopause?) Je peux me mettre à pleurer en voyant une mendiante dans le métro. C'est très embarrassant (heureusement personne ne remarque rien).

5/ Non.

6/ Bloguer. Lire. Apprendre des langues. Voyager.

7/ Euh... Séduire qui ? (on va dire des échecs potentiels: je n'imagine tellement pas que je pourrais réussir que je n'essaie même pas. De toute façon je ne sais pas comment on fait. Et puis je me rappelle une phrase d'Autant en emporte le vent: «Vous, une O'Hara, vous jeter à la tête d'un homme!» Voilà: on ne se jette pas à la tête des hommes.)

8/ Le tricot. Le point de croix.

9/ Oui puisque j'arrive à écrire quelque chose presque tous les jours.

10/ Avec schizophrénie: celui qui permet de dormir plus fait se coucher le soleil plus tôt, et inversement: donc je les espère en les redoutant.

samedi 3 mai 2014

Enquête

Les questions sont ici.

1/ Rarement. Mon trouble du langage n'est pas celui-ci, mon trouble du langage consiste à ne pas trouver mes mots, à m'interrompre au milieu de la phrase, à sauter d'un sujet à l'autre par associations d'idées (mes proches disent qu'il faut un décodeur pour me suivre), à remplacer un mot par un autre de façon aléatoire ou parce qu'ils ont un son en commun. Mon cerveau fait des sauts, surtout quand je suis fatiguée. Je suppose que ce trouble doit avoir un nom.

2/ Un peu. Mais je peux m'en passer.

3/ Une paire de boucles d'oreilles achetée à Mycènes. (Mycènes! Clytemnestre! Agamemnon! Electre, ma préférée!)

4/ Oui et non. Cela fait partie des livres que je n'ai pas envie d'ouvrir et que je ne sais pas refermer.

5/ Oui. En cinquième, la prof de biologie voulait relâcher une couleuvre, je lui avais dit que je m'en chargeais. Je l'avais emmenée dans une boîte de polistyrène (! quelle drôle d'idée) que j'avais entrouverte en cours de sport. La couleuvre s'était échappée dans le vestiaire. Je l'avais rattrapée à mains nues pendant que les autres hurlaient et elle m'avait mordue. Pendant deux à trois semaines je m'étais demandé (j'avais attendu) quelle maladie elle avait pu me transmettre.

6/ Je ne me pose pas cette question car j'ai l'impression que les éloges n'ont pas grand rapport avec moi, mais avec la marotte des gens qui en font: marotte de faire des éloges (par automatisme de manager ou de séducteur), marotte de faire mon éloge (marotte de qui est entiché de moi). Par conséquence je ne prends pas les faiseurs d'éloges suffisamment au sérieux pour juger du bien fondé de leurs compliments.

7/ Euh. Voyons voir… Un gâteau avec les voisins et un fauteuil à bascule tapissé main.

8/ Oui hélas. Je n'entends pas le rythme. Je ne peux pas danser, c'est une grande frustration. Ma voisine (voir ci-dessus) qui est prof de claquettes assure que cela s'éduque, mais elle arrive dix ans trop tard. Je ne vais pas me consacrer à ça maintenant, j'ai d'autres priorités.
Mais parmi mes regrets d'enfant, il y a celui de ne pas avoir pris des cours de rock à douze à quinze ans. J'étais d'une timidité maladive (qui se voyait peu, que je cachais bien, dont peu de gens appréhendent la profondeur aujourd'hui encore) et j'imaginais que tout le monde savait danser sauf moi. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que tout le monde avait appris en pratiquant, qu'on ne se réveillait pas un matin en sachant danser (sauf quelques génies, comme d'hab).

9/ Sans doute que oui, mais pas de la manière dont on l'entend habituellement: je me moque d'avoir mauvaise réputation, mais je veux que ce soit justifié! Autrement dit, je n'ai pas envie qu'on m'attribue des choses fausses.
Les enfants citent à mon propos la chanson de Linda Lemay J'veux pas de visite: «Que les enfants demandent à leur mère "Est-ce-que c'est vrai qu'c'est une sorcière?"».
Par ailleurs, dans certaines circonstances, je pense à Rhett: «A condition d'avoir suffisamment de courage — ou d'argent— on peut vivre sans réputation.»

10/ Non!
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